UNE SÉLECTION D’ARCHIVES DE L’INA
Samedi 15 octobre à 13h00 – Chapiteau
CHRISTOPHE DE PONFILLY
cinéaste, écrivain, journaliste
Archives Ina 1985 – 2002 |
Christophe de Ponfilly est-il un documentariste ?
”Il est surtout un créateur, dont la sensibilité fait merveille. Si chacun de ses films nous emporte, et nous transforme, c’est peut-être parce qu’il trouve toujours la bonne distance par rapport au sujet. Sachant s’effacer la plupart du temps, jouer de la subjectivité parfois, mais aussi prendre la parole quand il le faut, de Ponfilly n’occulte pas l’influence de l’observateur, sa place dans l’histoire qu’il raconte. Et pourtant, la magie opère. Elle ne naît pas de quelque effet spécial; elle provient simplement d’hommes et de femmes qui ouvrent leur coeur. Qu’ils soient Russes, Papous, circassiens, marins, rabbins, Afghans, Jurassiens ou musiciens, ceux qui se livrent ainsi doivent deviner que celui qui les regarde est à l’abri de bien des compromissions. Les spectateurs y verront peut-être les traces d’un cinéma engagé. C’est cela, mais bien autre chose encore…
De Ponfilly est un explorateur qui filme ses paysages à l’intérieur de l’Homme.”
Gérard Alle – juillet 2001
En présence de Bertrand Gallet, ami de Christophe, prix Albert Londres avec Christophe de Ponfilly pour « Les combattants de l’insolence » 1985
« J’ai fait l’apprentissage du métier sur le terrain, et me suis intensément impliqué dans le quotidien de ceux qui y vivaient,
résistaient, souffraient… Mais aussi riaient. Pour moi, il ne s’agissait pas de rapporter des informations à ajouter à celles qui existaient déjà, mais de réaliser des films sensibles, ayant la même force que la fiction – avec cette différence importante : ils allaient témoigner des réalités du monde. »
« Les images offrent l’avantage d’une richesse inouïe, celle de l’expérience humaine et de la mémoire. Du reportage à la fiction c’est la même histoire qui se raconte, histoire kaléidoscope de tous les humains. »
« J’appris la gravité, le respect de la justesse, l’humilité du témoignage, la responsabilité de celui qui filme vis-à-vis de celui qui est filmé, l’importance de ne pas schématiser. »
Christophe de Ponfilly