Résidence territorial 2024
Yvonne Calsou, artiste plasticienne
SUR LA VOIE
Entre chemin de fer et voie verte
Dans le cadre de l’action culturelle territoriale de l’association Échos-ci Échos-là.
« À partir de 2006, l’ancienne voie ferrée Mazamet-Bédarieux est devenue petit à petit la piste cyclable Passa Païs. Bon nombre des anciens bâtis sont encore là : ponts, balustrades, viaducs, tunnels, maisons des gardes barrières, etc. Tous ces lieux sont chargés de la vie intime des riverains et des usagers de la voie. Que ce soient ceux de la voie ferrée d’hier ou ceux de la voie verte d’aujourd’hui, ils sont empreints des rêves, des souvenirs des moments heureux ou douloureux vécus. C’est cette relation intime à la voie que j’ai mise au coeur de ma résidence de territoire à Labastide-Rouairoux. Au rythme des rencontres fortuites ou organisées (EHPAD, école…), j’ai sillonné à pied et à vélo la voie verte, collecté des traces du passé, exploré le présent du paysage. Afin de restituer cette variété des perceptions et des liens tissés avec la voie, j’ai choisi une approche artistique multipliant les mediums (dessin in situ, photographies, vidéo et montage sonore). Pensée comme une approche kaléidoscopique, SUR LA VOIE invite le spectateur à expérimenter un univers où la nostalgie du passé et la contemplation du présent se rejoignent. Et peut-être ensuite, qui sait, cela lui donnera envie de prendre ou de reprendre la voie ! » Yvonne Calsou
Yvonne Calsou
Saisir la lumière fugace des ombres, observer l’écoulement silencieux du temps, tenter de le mesurer par l’effacement puis la trace… Yvonne Calsou vit son oeuvre à l’instant et épreuve la substance du temps à travers de multiples expériences plastiques, sonores, visuelles. À travers cette inextinguible quête de l’éphémère, elle expériemente le ruissellement des secondes, des jours, des saisons. L’oeuvre se construit avec et dans l’espace investi, en utilisant les flux et perceptions qui s’y succèdent, réveillant ainsi la mémoire du lieu. La lumière y révèle les silences et les ombres dessinent les formes. L’espace prend vie par la main, le regard ou l’écoute de l’artiste, l’oeuvre émerge, simplement.
Sylvie Veyrac, commissaire d’exposition